En 2014, l'autoroute du Karakorum (Karakorum Highway ou KKH en anglais) n'avait rien d'une autoroute. Elle pourrait le devenir un jour.

Au cours des vingt années que dura sa construction initiale, achevée en 1978, une bataille gigantesque contre les éléments causa la mort d'environ un millier d'ouvriers.

Elle tient aujourd'hui un rôle majeur dans la politique expantionniste chinoise, permettant de réduire considérablement la durée et le coût d'acheminement de marchandises depuis l'extrême orient par rapport à la voie maritime. Les chantiers de construction chinois s'y succèdent, afin d'ériger tous les ouvrages nécessaires à une circulation fluide. En 2014, la ligne jaune de séparation centrale était en train d'être peinte sur les parties asphaltées.

Les vallées attenantes bruissaient de rumeurs d'espionnage, de collaboration occidentale avec les Talibans, de répression sauvage du peuple Ouïghour.

"La ligne jaune" est un reportage photographique et poétique sur les trois mois consacrés à parcourir une partie de la KKH, révélant son statut de route mythique.